Lionel Fondeville et les cowboys psychologues
format : cd
relase date : 2012
label : monster k7
more info on lionel fondeville’s website

16 tracks by Lionel Fondeville with guests such as Dominique Grimaud, Kawaii, Kim, Tycho Brahé, Anne Pinaglia (This is the kit). Nice toy music à la française.

Tracklisting :

01. Clap and Smile (with Anne Pinaglia)
02. Le sommeil du pirate (with Kawaii)
03. Soirée Cocktail (with David Fenech)
04. Démo des rêves (with Krzysztof Styczynski)
05. Le Choeur des poux (with Dominique Grimaud)
06. Aurora Borealis (with Tycho Brahé)
07. Claudine (with Tycho Brahé + Franck H Perrot)
08. Pas trop d’idées (with Kim)
09. Kiss Kiss Pullycat (with Maia Lillo)
10. N’ouvre pas cette boîte (with Bertrand Regis)
11. Solaris in Solarium (with Dominique Grimaud + Véronique Vilhet)
12. Une forme d’onde (with Alexandre Lelong)
13. Le même vent dans la gueule (with Classe Moyenne)
14. Modulez modulez (with Tom + Bruno Pommey)
15. La fourmilière (with Christophe Esnault)
16. Entresol (with Dominique Lentin)

Homme de ménage, vendeur dans un magasin (rayon armoires à pharmacie), représentant en peinture(s), écrivain, dessinateur, photographe, musicien et chanteur, Lionel Fondeville s’est entouré d’artistes magnifiques pour créer les Cowboys psychologues : Anne Pinaglia, Kawaii, David Fenech, Dominique Grimaud, Tycho Brahé, Kim, etc. Un album vient de sortir sur le label MonsterK7 : léger, aventureux, rigolo et expérimental, 16 titres, 16 traces de ces belles rencontres. Assoupi, au plus profond de l’inconscience j’avais la sensation de ce grand envahissement végétal, de la nature luxuriante et sombre, le fond des yeux éteint. Je me suis réveillé en sursaut, exalté par une présence si fine qu’elle était imperceptible. Ça n’était pas de l’effroi, plutôt une envie irrépressible et autorisée. J’avais eu un rêve grandiloquent, fait de velours et de couleurs nobles, d’eau chaude, de liqueurs. Dans l’espace le plus simple, j’avais eu une sensation des plus veloutées qui soit. Je m’étais assoupi dans la tiédeur, dans le vert tendre, et dans le sursaut j’étais saisi de frissons pailletés, des rêves fantasmagoriques s’enroulaient dans l’air, tout simplement. De claquements de doigt secs en voix impressionnistes et baroque. Je me suis réveillé en sursaut, saisi par la souplesse. Un air délicat ornait mon corps reposé.
Flore Avet – Les Balades sonores (Avril 2012 – link)

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple me direz-vous ? Les mélodies sautillent avec deux ou trois notes sur un vieux synthé ou un piano-jouet, une trompette en écho ou bien un chœur répétant son refrain. Et hop ! C’est fait. On a une jolie chanson. Les Beatles ne s’y étaient pas tellement pris autrement. Oui, m’enfin, voyez-vous, il ne faut pas confondre simple et facile (ni même simple et joli, d’ailleurs). Il n’est pas du tout, mais alors pas du tout facile de faire simple. Par exemple, voyons, 99,9% de ce qui passe sur les grandes radios FM est basé sur des gimmicks simples, mais au final ce n’est pas joli joli… En outre, c’est encore plus compliqué de faire simple (et surtout original et agréable pour l’ouïe fine) quand on est à plusieurs. Disons que le quotient de complication du mode opératoire (parlons de « QCMO » pour faire court) est à mettre au carré dès que l’on est deux, et cela vaut pour tous les domaines du vivant. Sur ce disque Lionel Fondeville ne fait pas moins de seize rencontres, en duo ou trio. Le plus étonnant est qu’il réussit (ou plutôt ils réussissent) à chaque fois à en sortir un truc qui tient de la magie. On se dit en son faible for intérieur, si celle-là est bien, la suivante sera forcément décevante et on excusera… Mais non, chaque trouvaille, qui tient souvent du gag, fonctionne à merveille. Cela passe même par une adaptation de « Last Night The DJ Saved My Life », l’énumération de noms de dinosaures ou la lecture du mode de fonctionnement d’un vocoder. Il est écrit dans le livret : « Lionel Fondeville connaît et aime toutes ces personnes ». Là est le secret. Ah bon ? Au contraire, on sait très bien qu’en ces cas-là le QCMO monte en puissance de plusieurs crans, en une seule fois, net. On ne peut donc qu’adhérer à l’idée annoncée par MonsterK7 : « cet album défend la réconciliation des paradoxes ». C’est simple ça. Non ?
Neospheres
(Juin 2012 – link)