omnichordTape

Une ode à l’omnichord
Release date : 24 février 2016
format : tape (+mp3)
Label : Monster K7 (link)

A compilation tape by the MonsterK7 label « Une ode à l’omnichord » is dedicated to the Omnichord instrument. Limited edition of 60 tapes. Includes an exclusive track by Klimperei + David Fenech + Tagubu.

Tracklisting

A1. GNG – Tartichord
A2. Lionel Fondeville & Bertrand Pennetier – Commencement Vaudou
A3. Centre aéré – Vampire Pam Bam
A4. nit – Parade partie 1 puis 2
A5. Spaceships are Cool – Sleepless in Shibuya
A6. Paul & Pierre – Happy Hippos On A Quad Bike
A7. Hypo & Sawako – Hautbois Na
A8. Klimperei + David Fenech + Tagubu – L’homme licorne

B1. Le Feu – Omnichord (Pram french cover)
B2. Male Instrumenty – El Tango
B3. Boulez Republic – Merging and Shelving
B4. KIM – Omnichord Song
B5. Milk & Fruit Juice – Ten Years From Now
B6. The One and Only Bill Davis – The Happy Wanderer
B7. Pascal Labrouillère – Marmande 1er février 2015

Bonus tracks (mp3 only)

16. Gay Icon – Why Are You My Friend
17. Kawaii – Zzz

L’Omnichord, c’est quoi déjà? Une merveilleuse invention merveilleusement excentrique et louche mise sur le marché au début des années 80 par la firme Suzuki pour aider les musiciens sans le sou à remplacer leur autoharpe en bois et boyau de chat. Si vous avez déjà écouté un disque des géniaux Pram de Birmingham, par exemple l’indispensable North Pole Station sorti sur Domino en 1998, vous savez comment ça sonne : le premier morceau s’appellait “Omnichord” parce qu’on y entendait extensivement l’inimitable son de harpe de l’instrument. Pour sa facilité d’usage très commode, l’Omnichord a souvent été considéré comme un jouet et a beaucoup été utilisé par les musiciens de l’indie rock au point de devenir un accessoire tout à fait emblématique du genre. 9 ans après une première compilation cassette consacrée au toy piano, autre instrument emblème des musiciens casaniers et bricoleurs dans l’âme, le label parisien Monster K7 a invité une petite vingtaine d’âmes en peine de l’underground indie pop électronique français à ressortir l’Omnichord du placard et de lui dédier un hymne personnel. Seul souci notable, la plupart des musiciens qui en ont un à la maison étant eux-mêmes excentriques et louches, il se trouvent largement incapables de s’en tenir au littéral et font déborder la contrainte de départ de tous les côtés. C’est évidemment tant mieux. Ou vous laisse vous perdre dans ces 17 morceaux d’étrange découvrir le pourquoi du comment

Olivier Lamm – The Drone , March 2016 (link)

“Mais alors, quelle est ta technique secrète pour que, malgré tous ces bons ingrédients, le résultat soit quand même dégueulasse ?” Rien que pour entendre cette phrase, ce disque vaut la peine d’être écouté. Mais bien sûr, ce ne peut être le seul intérêt d’un hommage à l’omnichord. Car l’omnichord est un instrument majeur injustement oublié. Il est le fils de l’autoharp et du Casio VL-1, résultat d’une improbable mutation génétique lors de ce non moins probable accouplement, certainement lors d’une expérience menée par un groupe de scientifiques-musiculteurs-fous de chez Suzuki. Autant vous dire que l’omnichord en a sous le capo. Mais que peut-on attendre de ce vieux synthé de la taille d’un jouet ? Tout dépend de la folie créatrice de l’artiste qui s’en sert. Et côté folie, pas de doute, on est servi avec cette cassette tirée à seulement 60 exemplaires, mais heureusement disponible en téléchargement sur la page bandcamp du label MonsterK7, initiateur de cette belle démarche de réhabilitation. Le seul fil rouge de ce disque est donc ce magnifique instrument, dont l’incroyable beauté physique (!) n’arrive pas à égaler les incroyables qualités sonores. Et ne voyez aucune ironie dans mon propos, je suis réellement amoureux de ce bijou. Certains titres vous plongeront dans des ambiances franchement eighties tandis que d’autres vous emmèneront dans des univers rétro-futuristes-disco-funk plus ou moins bancals, puisant leur inspiration dans la chanson de cabaret surréaliste galloise ou la fièvre tokyoïte, nous entraînant tour à tour dans un drôle de tango cheap ou une poursuite infernale de jeu vidéo 8-bit rayé. Vous l’aurez compris, ce disque n’est pas vraiment une de ces autoroutes électroniques dont les joueurs de clés USB savent nous abreuver pour mieux vendre du coca ou des voitures suréquipées. Tant mieux, car c’est dans ce genre d’aventures bizarres que notre cerveau peut trouver la porte du temps des rêves. Venez donc du côté déglingué de la force, on a des omnichords.

Alex BBH, A Decouvrir Absolument, June 2016 (link)