Jac Berrocal + David Fenech + Vincent Epplay – Zilveli Villa
Release Date : 2022
Label : AcoustiArc
This 7 inch vinyle is dedicated to the Villa Zilveli, a house by Jean Welz that was built in 1933 for Athanase Zilveli. The house was built on the hillside of the butte Bergeyre, in Paris. Purposefully built by Jean Welz, the two large windows offer remarkable views: the one on the west façade offers an unobstructed view of the Sacré-Coeur de Montmartre basilica, while the one on the south side offers a view of the entire height of the Eiffel Tower. This unique heritage was left abandoned for a decade and empty of any occupants, raising the concern of heritage defenders. The writer Virginie Despentes even made it the imaginary squat of one of her characters in her novel Vernon Subutex. An order of dangerousness was issued in 2006 by the Paris City Council. In June 2019, the artist Jean-Paul Goude acquired the villa at auction for 2.2 million euros. In April 2021, faced with the impossibility of restoring the dilapidated building, Jean-Paul Goude announced his intention to destroy it and rebuild it identically. This record is in memory of the original building, that has now been destroyed.
Tracklist :
A1. Zilveli Villa (4:11)
B1. IZevil (3:50)
B2. Lettre à Madame Le Ministre (0:20)
Jac Berrocal – trumpet, voices, megaphone, lyrics
David Fenech – electric guitar, bass, bodhran, snare, edits
Vincent Epplay – synthesizer, rhythm box, percussions, phone recording, edits
Marc-Henri Lamande : Corps messager / corps langagier (in Lettre à Madame Le Ministre)
Artwork by Julien Pacaud
Graphism by ALEP
Mastered and cut by Noel Summerville
Limited edition of 493 copies, produced and published by AcoustiArc
Si vous n’êtes pas passionné d’architecture et/ou de politique patrimoniale parisienne, vous avez dû louper l’info : la Villa Zilveli était une maison construite en 1933 par l’architecte Jean Welz, située tout en haut de la Butte Bergeyre, dans le 19e arrondissement. En plus d’une vue incroyable sur le reste des gueux peuplant la capitale, le bâtiment avait une certaine tenue : en béton brut, dans un style Bauhaus, avec de longues fenêtres. Seulement, il a été laissé à l’abandon ces dix dernières années, et s’est avéré plein de défauts qui Font rendu inhabitable et irréparable lors de son achat par Jean-Paul Goude. S’en est suivie une grande mobilisation des politiques et des habitants du quartier pour essayer de sauver la bestiole autant que faire se pouvait. C’est dans ce cadre qu’a été enregistré ce chouette 45 tours. Musicalement, il est fait du même béton que leur précédent album en trio, le fabuleux Transcodex sorti en juin 2022 (chronique dans le n°133 de R&C), Epplay aux sons électroniques froids qui te regardent, Berrocal dans un jeu très simple comme toujours, et Fenech à la voix jouant autour des sonorités du nom de la villa. Une mixture assez acide, pas accueillante ni rien, on ne va pas imaginer le trio jouer ça devant Anne Hidalgo. Une lecture de la lettre à la Ministre d’alors, rappelant que la Villa a été laissée à l’abandon malgré les alertes. On peut trouver le tout anecdotique, mais ce genre d’initiative modeste peut aussi être vu comme un témoignage de ce moment d’émulation du quartier.
Grégoire Bressac – Revue et corrigée, Septembre 2023